• Les moineaux - François Fabié -

    Les moineaux - François Fabié -

     

    Les moineaux - François Fabié -

    La neige tombe par les rues,
    Et les moineaux, au bord du toit,
    Pleurent les graines disparues.
    « J’ai faim ! » dit l’un ; l’autre : « J’ai froid ! »

    Les moineaux - François Fabié -« Là-bas, dans la cour du collège,
    Frères, allons glaner le pain
    Que toujours jette – ô sacrilège ! –
    Quelque écolier qui n’a plus faim ».

    A cet avis, la bande entière
    S’égrène en poussant de grands cris,
    Et s’en vient garnir la gouttière
    Du vieux collège aux pignons gris.

    C’est l’heure vague où, dans l’étude,
    Près du poêle au lourd ronflement,
    Les écoliers, de lassitude,
    S’endorment sur le rudiment.

    Un seul auprès de la fenêtre,Les moineaux - François Fabié -
    – Petit rêveur au fin museau, –
    Se plaint que le sort l’ait fait naître
    Ecolier, et non pas oiseau.

    François Fabié, La Poésie des Bêtes, 1886

    « Message de la terre à l'humanitéLa paix - Proverbe allemand - »
    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :