• Le temps de la douceur


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    La douceur n'a rien de naïf, elle est une valeur solide et engagée. Il est temps de lui donner toute sa place, de vous laisser envelopper par ses bras réconfortants et d'embarquer pour un doux voyage vers cette autre façon d'être au monde... Extrait de cet essai pratique tout en délicatesse par Françoise Dorn.

     

    Le temps de la douceur

    Le chat, un coach

    « A fréquenter les chats, on ne risque que de s’enrichir. »- Colette

    Saviez-vous que vous avez dans vos murs le meilleur des thérapeutes ? Votre chat ! Minet, confortablement installé sur le divan, a le pouvoir d’apaiser, de soigner vos insomnies ou vos blessures, de chasser, en plus des souris, vos idées noires.

     

    Tout a commencé...

    Il y a dix mille ans, dans le Croissant fertile, nos ancêtres ont eu l’idée de domestiquer le chat sauvage pour protéger leurs greniers à grains des rongeurs. Puis les Égyptiens l’ont vénéré comme un dieu, les navigateurs lui ont confié le rôle de protéger les vaisseaux des épidémies, en particulier de la peste en chassant les rats. En Asie, il est synonyme de chance, de richesse et de longévité. À Tokyo fleurissent les bars à chats, où les japonais viennent évacuer leur stress et se relaxer en compagnie de félins. Les matous jouent, vont, viennent. Les clients regardent, caressent. En France, le chat connaît un succès sans précédent et ils sont plus de onze millions à nous tenir compagnie.


    Un thérapeute... au poil!

    Votre chat a bien des bienfaits sous la patte. Il vous réapprend à jouer et à retrouver votre âme d’enfant. Par ses mimiques, ses postures de jeu, de séduction, d’impatience ou d’abandon, il ré- clame des réponses, il engage le dialogue, et il oblige à comprendre le «parler chat». Certains, disponibles et attentifs, entament ainsi une véritable discussion quand son maître lui parle avec un rythme particulier et des intonations musicales qui vont du plus grave au plus aigu.

     

    Retour à l‘enfance

    Le chat nous soigne par les caresses prodiguées, par les contacts physiques qui nous lient à lui et qui ressuscitent les premiers câlins de notre mère. Selon le vétérinaire comportementaliste. Joël Dehasse, le chat, même adulte, constituerait un substitut de bébé pour l’homme. Il en a le poids, les bruits, la douceur, la chaleur, le goût des caresses. Il offre une vraie «permission douceur» dans notre monde parfois brutal !

     

    La magie de la douceur

    Le chat recherche en permanence le contact en se frottant à des surfaces un peu rugueuses, à ses congénères, et bien sûr à l’homme qui a bien besoin de contacts rassérénants. Dans notre société, 1es contacts physiques sont régulés, car ils ont souvent une connotation sexuelle. Ils sont codifiés par des rituels (danse, massage, bisou familial, accolades viriles des sportifs…) Seuls les enfants en bas âge et nos compagnons domestiques ont droit aux câlins «gratuits». Grâce au chat, nous nous autorisons des gestes d’affection, des élans de tendresse. Et en retour, il nous offre caresses et massages avec ses pattes de velours, généralement accompagnés d’un ronronnement aux effets régressifs et hypnotiques.
    Un psychiatre américain, Aaron Katcher, a prouvé en direct devant des caméras de télévision que caresser un chat diminuait l’anxiété, la tension artérielle, donc le risque d’infarctus. Une de mes patientes, Zoé, m’a confié que les soirs où elle rentre stressée, sans aucune envie de communiquer avec des humains, elle prend son chat Plume sur les genoux et lui raconte ses soucis. Blotti contre elle, il la laisse parler sans la contredire, et son ronronnement régulier l’apaise. Quand elle n’a plus rien à dire, elle se contente de le caresser en silence. Progressivement, elle se calme et accède à une sorte de béatitude inégalable. Elle est accro à la ronron-thérapie !

     

    La ronron-thérapie

    Le vétérinaire toulousain Jean-Yves Gauchet est le véritable inventeur de cet amusant, mais pourtant très sérieux concept. En 2002, il tombe sur une étude qui signale, statistiques à l’appui, qu’après des lésions ou des fractures, les chats ont cinq fois moins de séquelles que les chiens, et retrouvent la forme trois fois plus vite. L’hypothèse est alors avancée d’une authentique action réparatrice du ronronnement.
    Pour vérifier cette piste, il propose alors à des volontaires de tester les pouvoirs du ronronnement grâce à un CD de trente minutes. Les résultats sont parlants: les deux cent cinquante «cobayes» ont ressenti du bien-être, de la sérénité, et une plus grande facilité à s’endormir. Pourquoi cela? Ces sons sont des vibrations sonores étagées sur des basses fréquences de vingt— cinq à quarante hertz qui correspondent à celles des chansons douces. Ces mêmes fréquences sont utilisées par les médecins du sport pour réparer les os brisés, les muscles lésés et accélérer la cicatrisation. Le ronronnement utilise le même chemin dans le cerveau, le circuit «hippocampe—amygdale», une structure liée au déclenchement de la peur. Écouter la douceur du corps ce doux bruit entraine une production de sérotonine, « l’hormone du bonheur», impliquée dans la qualité de notre sommeil et de notre humeur...


    Des nuits câlines

    Le chat est quasiment le seul animal accepté dans le lit de l’homme. Parce qu’il est propre et sans odeur. Parce qu’il nous laisse caresser son doux et chaud pelage. Sans parler de son ronronnement qui apaise et endort.
    Nos récepteurs cutanés, en recevant les vibrations du ronron, stimulent notre cerveau qui va sécréter un nuage de molécules calmantes : endorphines, sérotonine et ocytocine, l’hormone du lien.
    Véritable thérapie, dont l’effet rivalise avec bien des antidépresseurs et des somnifères, sans effets secondaires ! 

     

    Des émotions libérées

    Le chat fonctionne aussi comme une éponge émotionnelle. Il est capable de repérer notre détresse instinctivement, grâce aux phéromones que nous émettons. Souvent, quand le blues arrive, il vient s’installer sur nos genoux, ronr0nne en faisant ses pattes de velours. Mais, curieusement, si le chat possède des ver- tus antidépressives, il ne nous met pas de bonne humeur. Il libère les humains de leurs énergies négatives, sans pour autant en apporter de l‘énergie positive comme peut le faire le chien, un autre grand thérapeute. Le bien-être ressenti est surtout lié à la disparition des humeurs sombres.
    Sauf allergie aux poils de chat, il n’y a donc que des avantages psychiques et physiques à vivre avec lui!

    « Petit à petit, les chats deviennent l'âme de la maison. » - Jean Cocteau

     

    Votre espace douceur

    Installez-vous confortablement avec votre mistigri préféré et commencez à le caresser. Ce mouvement doux et répétitif va vous apaiser. Lorsqu‘il se met à ronronner, calquez le rythme de votre respiration sur le sien. Et détendez-vous...
    Vous n’avez pas de chat ? Profitez de celui de vos amis... ou achetez un CD de ronron-thérapie !
    Vous n’aimez pas les chats? Souvenez-vous de la prédiction de Jim Willis: «Les gens qui haïssent les chats seront réincarnés en souris !»

     

    Source : INREES.com

    Le temps de la douceur

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